
Ce palais, un pastiche de la Renaissance italienne, tient son nom de la Duchesse de Galliera qui l’a offert à la ville de Paris.
Au départ, la richissime veuve compte y déposer sa collection d'art. La construction débute en 1879, sur un terrain qu’elle a personnellement choisi. Mais pendant la construction du palais, le gouvernement républicain vote l'exil des prétendants monarchistes.
Fermement opposée à cette décision, la Duchesse se ravise : si le palais a déjà été donné, sa collection, elle, n'y entrera pas.
Inauguré en 1895, le Palais a d’abord servi de musée d’art industriel, puis de lieu d’expositions de peinture et même de salles des ventes, avant de devenir musée de la Mode en 1977. Sa collection, riche de plus de 250 000 pièces, témoigne des codes de l'habillement en France depuis le 18e siècle.
Contrairement à d'autres musées, le Palais Galliera n'a pas d'exposition permanente entièrement ouverte et statique en continu, en raison de la fragilité des textiles. Sa particularité est de présenter des expositions temporaires thématiques ou monographiques qui sont régulièrement renouvelées, tirant parti de ses vastes réserves.
LES INCONTOURNABLES DE LA VISITE
- Le même métal que la Tour Eiffel !
Construit par Léon Ginain (1825-1898), le Palais Galliera est un édifice typique du style Beaux-Arts, caractérisé par son éclectisme et ses multiples inspirations. Derrière l'influence de la Renaissance italienne et la pierre de taille se dissimule une structure de fer ! Cette structure, les rampes d’escaliers et la grille autour du square ont été réalisées par la compagnie de Gustave Eiffel ! Du côté de l’entrée principale, la façade s’ouvre sur une cour d’honneur, bordée d’un péristyle en hémicycle. Côté jardin, les grandes baies vitrées, séparées par des colonnes, encadrent les statues des trois arts, dits majeurs : la Peinture, l’Architecture et la Sculpture. - Un palais conçu dès le départ pour servir de musée.
Contrairement à plusieurs musées parisiens hébergés dans d’anciens hôtels particuliers, le Palais Galliera a la singularité d’avoir été spécifiquement conçu pour abriter des collections d’art. Il n’a jamais été question qu’il soit habité ! La duchesse de Galliera, très exigeante, voulait que le musée soit entouré d’un square-jardin et qu’il soit totalement séparé des constructions avoisinantes. Les rues Brignole et Galliera sont percées à sa demande. La construction débute en 1879, sur un terrain qu’elle a personnellement choisi. Inauguré en 1895, le Palais a d’abord servi de musée d’art industriel, puis de lieu d’expositions de peinture et même de salles des ventes, avant de devenir musée de la Mode en 1977. - Paris, capitale de la Mode !
1. Les expositions temporaires : Le cœur battant du Musée
- Le Palais Galliera est réputé pour la qualité et l'originalité de ses expositions. Elles explorent des thèmes variés : l'œuvre d'un grand couturier (Chanel, Balenciaga, Alaïa, Martin Margiela...), l'histoire d'un type de vêtement, l'évolution de la mode à travers une période spécifique, ou les liens entre la mode et d'autres domaines (art, sport, société).
- Ces expositions sont l'occasion de découvrir des pièces rares et emblématiques de la mode du 18e siècle à nos jours : robes de haute couture, costumes historiques, accessoires, photographies, dessins...
- En 2025, vous pouvez y voir :
- "La Mode en mouvement #3" (jusqu'au 12 octobre 2025) : C'est le troisième accrochage d'une exposition qui explore les liens entre mode, sport et danse, soulignant l'importance du confort et de la fonctionnalité dans le design vestimentaire. Un éclairage inédit est porté sur les sports d'hiver.
- "Rick Owens" (à partir du 27 juin 2025 jusqu'au 4 janvier 2026) : Une exposition majeure dédiée au créateur américain, connu pour son esthétique sombre, gothique et avant-gardiste.
2. Les collections du Palais Galliera
Le musée possède une collection d'environ 200 000 œuvres, dont une partie est régulièrement mise en valeur dans le cadre d'accrochages tournants, notamment dans les nouvelles Galeries Gabrielle Chanel au rez-de-jardin, ouvertes depuis 2021.
- Vous pouvez y découvrir un parcours retraçant l'histoire de la mode du 18e siècle à nos jours, avec des pièces emblématiques qui témoignent des évolutions des styles, des techniques et des codes vestimentaires.
- Les collections couvrent des domaines variés :
- Vêtements : Costumes historiques, robes de bal, tenues de jour, pièces de haute couture.
- Accessoires : Chapeaux, chaussures, sacs, bijoux, gants.
- Arts graphiques : Dessins de mode, illustrations, gravures.
- Photographies : Une vaste collection de clichés liés à la mode.
3. L'architecture du bâtiment
- Le Palais Galliera est un édifice somptueux, inspiré de l'architecture de la Renaissance italienne. Construit à la fin du 19e siècle par l'architecte Léon Ginain (1825-1898), il se distingue par ses façades en pierre, ses colonnades et ses détails sculptés.
- L'intérieur, avec ses volumes élégants et ses mosaïques réalisées par Dominique Facchina (1826-1903), offre un cadre magnifique pour les expositions. Prenez le temps d'admirer la beauté du lieu en lui-même.
- Le Palais est entouré d'un petit jardin public, le square Brignole-Galliera.
4. Le restaurant Les Petites Mains
- Pendant la période estivale, le jardin du Palais Galliera accueille un restaurant éphémère appelé Les Petites Mains, offrant une cuisine raffinée dans un cadre charmant, face à la Tour Eiffel. C'est une excellente option pour une pause déjeuner ou un apéritif si vous visitez en été.
Conseils pratiques :
- Adresse : 10 Avenue Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris.
- Accès : Métro Iéna ou Alma-Marceau (ligne 9), RER C (Pont de l'Alma).
- Horaires : Généralement ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Nocturnes les jeudis jusqu'à 21h. Fermé le lundi. Vérifiez toujours les horaires précis sur le site officiel, car ils peuvent varier selon les expositions.
- Billets : Il est conseillé d'acheter vos billets en ligne pour choisir votre créneau horaire, surtout pour les expositions populaires.
- Durée de la visite : Prévoyez environ 1h30 à 2h pour profiter pleinement de l'exposition en cours et des collections.
Le Saviez-vous ?
Lorsqu’elle devient veuve en 1876, Maria de Brignole-Sale de Ferrari (1811-1888), duchesse de Galliera, est l’une des plus grandes fortunes de France, estimée à près d’un milliard d’euros actuels. Très proche de la famille princière d’Orléans, avec qui elle a été élevée enfant, la duchesse considère même le fils de Louis-Philippe, Antoine d’Orléans (1824-1890), comme son propre fils. Outrée de l’expulsion des prétendants monarchistes en 1883, elle prend alors la décision radicale de ne pas léguer ses collections d’art à la ville de Paris, comme elle en avait l’intention. C’est finalement Gênes, sa ville d’origine en Italie, qui reçoit le don : des œuvres de Dürer, Van Dyck ou de Guido Reni, qui sont aujourd’hui exposées au Palazzo Rosso et au Palazzo Bianco.
Son fils cadet, Philippe de Ferrari (1850-1917) a constitué l’une des collections philatéliques les plus importantes du monde. Cette collection, qui comportait certains timbres rarissimes, a été dispersée après sa mort au cours de 14 ventes aux enchères, entre 1921 et 1926.
La ville de Paris, capitale incontestée de la mode, a longtemps attendu son musée municipal ! Les collections de vêtements, étaient présentées, avant 1977, au Musée Carnavalet. Robes, costumes, uniformes, vêtements d’enfants… mais aussi de multiples accessoires : chapeaux, sacs, chaussures ou encore parapluies… Certaines pièces ont appartenu à des célébrités : la reine Marie-Antoinette, le Père Lachaise, la tragédienne Sarah Bernhardt… D’autres ont été réalisées par de grands couturiers : Christian Lacroix, Jean Paul Gaultier, Christian Dior, Jean-Charles de Castelbajac… Les pièces présentées, particulièrement fragiles, sont constamment renouvelées : 4 mois à la lumière, 4 ans en réserve ! Longtemps fermé pour travaux, le Palais Galliera a rouvert en 2020 et doublé ses surfaces d'exposition (plus de 1500 m2) ! Ses collections s’enrichissent de près de 1000 pièces chaque année.
Métro : stations Iéna ou Alma-Marceau (ligne 9)
Bus : lignes 32, 63, 82 - arrêt Iéna, lignes 42, 72, 80, 92 - arrêt Alma-Marceau
Vélib' : 4 rue de Longchamp, 1 rue Bassano, 2 avenue Marceau