
Construit en 1852, le musée de l'Orangerie doit son nom à sa fonction d'origine : abriter des rigueurs de l'hiver, les arbres fruitiers décorant le jardin des Tuileries.
En 1922, l'orangerie est transformée en musée pour exposer des œuvres d'artistes vivants.
Le musée est célèbre depuis 1927, pour abriter un don de Claude Monet : sa dernière série des Nymphéas.
Huit tableaux de deux mètres de hauteur et d'une longueur totale de 91 mètres, disposés dans deux salles ovales, formant le signe de l'infini, et sublimé par la lumière naturelle provenant du plafond.
Aujourd'hui, en plus de cette collection, un grand nombre d'œuvres impressionnistes et post-impressionnistes s'étalent sur les 6000 m² du musée
Trois raisons de visiter l'Orangerie
- La lumière des Nymphéas
Ce sont les œuvres les plus célèbres de Claude Monet (1840-1926), et l’aboutissement d’un travail de 30 ans sur les variations de lumière. Le père de l'impressionnisme, installé à Giverny (Normandie), fait don de 8 de ses Nymphéas à l’Etat pour célébrer la paix retrouvée, 4 ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Monet, qui souhaitait plonger le spectateur dans une atmosphère méditative, presque hypnotique, veilla personnellement à l’installation des œuvres. La verrière zénithale, orientée est-ouest, permet une luminosité toujours changeante, qui suit au plus près la course du soleil.
- Renoir, Picasso, Modigliani, Soutine….
Les Nymphéas sont loin d’être les seuls chefs-d’œuvre du musée de l’Orangerie. En 1984, l’institution s’est enrichie d’une partie de la collection exceptionnelle du marchand Paul Guillaume (1891-1934), fervent défenseur des avants-gardes artistiques du début du 20e siècle : 146 toiles, dont des œuvres d’Auguste Renoir (25 toiles), Chaïm Soutine (22 toiles), Pablo Picasso (12), Amedeo Modigliani (5), Marie Laurencin (5), et bien d’autres. Des sculptures africaines et océaniennes qui appartenaient au collectionneur sont venues compléter l’ensemble.
- Peintures et sculptures
Outre les peintures du musée, prenez le temps d’admirer, à l’extérieur, les sculptures installées le long de la façade. Sur le parterre jouxtant le musée : Le Grand commandant blanc, par Alain Kirili (1946-2021), composé d’un ensemble de petites pièces. Un peu plus loin se trouve trois bronzes d’Auguste Rodin (1840-1917) : Eve, Méditation avec bras, et L’Ombre, ainsi qu’une réplique du Baiser. A voir également : un Nu couché d’Henry Moore (1898-1986), et un exemplaire du Lion au serpent, par Antoine-Louis Barye (1795-1875).
Le Saviez-vous ?
Le musée de l’Orangerie et le musée du jeu de Paume (de l’autre côté de la terrasse des Tuileries) ont connu des heures sombres pendant l’Occupation. Une exposition d’art officiel nazi, en opposition à l’art dit « dégénéré » est présentée aux cimaises de l’Orangerie dès 1942. Au Jeu de paume transitent les œuvres volées aux institutions publiques et aux familles juives. En 1946, c’est donc tout naturellement à l’Orangerie que sont présentées plusieurs chefs d'œuvres retrouvés en Allemagne par la Commission de Récupération Artistique, assistée par les célèbres Monuments Men américains.


Gratuit le 1er dimanche du mois
Métro : station Concorde (lignes 1, 8 et 12)
Bus : lignes 42, 45, 52, 72, 73, 84, 94 - arrêt Concorde
Vélib' : station n°1020 Cambon-Rivoli, station n°7009 Assemblée Nationale, station n°7110 Quai Anatole France-Musée d'Orsay, station n°7112 Quai d'Orsay-Invalides