Trois raisons de visiter et/ou de regarder
- Galeries Boutiques.
Profitez de la balade pour explorer les boutiques du Palais-Royal ! Galeries d’art, artisans parfumeurs, boutiques historiques et nouveaux créateurs s'égrènent le long du jardin, sous la perspective historique des arcades de Victor Louis (1731-1800). Remarquez le sol en mosaïque de pierre et les réverbères électriques suspendus sous les cintres ! L’occasion de se souvenir du « palais marchand » de Philippe d’Orléans, où Charlotte Corday acheta en 1793 le couteau de cuisine qui lui servit à assassiner Marat. N’oubliez pas de jeter un œil à la terrasse du Grand Véfour, restaurant gastronomique 2* où Colette et Cocteau avaient leurs habitudes. Ce restaurant, qui a connu la Révolution Française, existe depuis 1784 ! - Le « jardin des belles lettres ».
Le jardin du Palais-Royal a été réaménagé en 1992 par le paysagiste américain Mark Rudkin (1929-2019). Les parisiens lui doivent l’installation de magnolias d’Asie, qui fleurissent au début du printemps pour le plus grand bonheur des photographes. Une explosion de couleurs qui casse le rythme sage des tilleuls, taillés en « marquise » pour donner l'impression de galeries couvertes. Comme Emily in Paris, installez-vous sur les bancs poèmes, réalisés par le québécois Michel Goulet (né en 1944), en collaboration avec François Massut, fondateur du collectif Poésie is not Dead. Ces bancs sont ornés de citations poétiques et littéraires. Enfin, branchez vos écouteurs dans le boîtier central des causeuses, ces chaises qui permettent de s’asseoir face à face, pour entendre les vers enregistrés de poètes et poétesses. - Le balcon de Colette.
« Obstinée à mon Palais Royal comme un bigorneau à sa coquille ». Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) a vécu plus de 20 ans dans son appartement du palais Royal, au 1er étage du 9 rue de Beaujolais. Le garde-corps du balcon, côté jardin, porte un petit C de bronze entrelacé d’une étoile : l’étoile Vesper, réalisée pour elle par le sculpteur Raymond Corbin (1907-2002). C’est l’époque où Colette, paralysée par l’arthrite, observe le jardin depuis sa fenêtre et guette chaque soir la lueur de Vénus dans le ciel. Écrivaine au style inimitable, femme libre aux amours scandaleuses, Colette est la première femme lauréate puis présidente de l’académie Goncourt. A sa mort, l’église lui refuse des funérailles religieuses, mais la France lui accorde des obsèques nationales. Son catafalque, exposé dans la cour d'honneur du Palais Royal, reçut la visite de milliers de personnes venus lui rendre un dernier hommage.
Le Saviez-vous ?
Remarquez le petit canon de bronze, au commencement du parterre sud ! Cette pièce d'artillerie, installée sur l’alignement du méridien de Paris en 1785 (elle a été déplacée en 1799), était autrefois équipée d’une loupe pour concentrer les rayons du soleil sur une mèche d’allumage ! A midi, quand le soleil était à son zénith, la mèche s’embrasait et le canon du Palais Royal tonnait ! La détonation permettait de connaître l’heure, et de régler sa montre : c’est l’origine de l’expression « midi pétante » ! Le canon ne donne plus l’heure aujourd’hui, mais il est parfois déclenché par un artificier pour des évènements exceptionnels.
Métro : station Louvre-Rivoli (ligne 1), station Palais-Royal-Musée du Louvre (lignes 1 et 7), station Châtelet-les-Halles (lignes 1, 4, 7, 11, 14)
RER : station Châtelet-les-Halles (lignes A, B et D)
Bus : lignes 21, 27, 39, 67, 69, 70, 72, 74, 75, 76, 95
Vélib' : face au temple, 2 rue de l'Oratoire, au 192 rue Saint Honoré, rue Jean-Jacques Rousseau, rue de l'Arbre sec
Batobus : station Quai du Louvre au niveau de l'Oratoire